TROPHEE DE LA GRAPPE D'OR
600 MILES

DIJON PRENOIS        19 AVRIL 2004
 

Première édition du trophée de la grappe d'or à Dijon Prenois,courses organisées  par l'association Dijon Moto Club. Sous un soleil radieux, nous descendons la belle du camion. Eh oui, la 855 a bien vécu, et l'hiver dernier, j'ai investi dans un moteur de 996 SPS.

J'ai hâte de poser mes roues  sur ce circuit que je ne connais pas . Mon coéquipier qui l'a testé en Hornet Cup m'avait prévenu " tu vas voir, il est top ce circuit ". C'est sûr, il va me plaire ...mais demain car je n'ai pas dormi de la nuit et rouler dans ces conditions, c'est un peu rush. La ducat' tourne nickel, il nous reste la démultiplication à voir et ça va être tout bon.

Samedi matin, piste sèche,en route pour les qualifs. C'est Johnny qui attaque en premier. 7ème chrono, pas mal pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude du bicylindre ! Les temps de cette série ne seront pas améliorés car la pluie se met à tomber pour la séance suivante. Je fais 2 tours et brutalement, le moteur coupe. Je ramène la moto, c'est la pompe à essence qui ne fonctionne plus. Une cosse s'est dessoudée. Rien de grave mais heureusement que j'ai eu le temps de me qualifier. Bon, il nous reste les dernières vérifications à faire et ce qui, je crois, ne va pas être évident : essayer de prévoir les montes de pneus pour la course. On peut déjà faire une croix sur les slicks, la pluie est annoncée pour demain.

Dimanche matin, il ne fait pas chaud pour le warm up. On est un peu à la bourre et quand je prends la moto,il ne reste plus que 2 tours. Décidemment, est-ce que je vais arriver à rouler sur ce circuit ? Toujours pas de pluie mais les gros nuages sont bien là. On décide de partir en pneus mixtes, histoire d'assurer le coup.

Le départ, c'est toujours un moment fort. C'est clair, celui là, je ne suis pas prêt de l'oublier. On s'élance pour les 2 tours de chauffe et soudain, mon pneu arrière décroche, la moto se met en travers,impossible de redresser et c'est la chute.

Retour au stand. Il n'y a pas trop de dégâts : sélecteur cassé et carénages fripés. Si tout va bien, je vais pouvoir partir de la voie des stands. Mais tout va mal,la moto ne redémarre pas. La gorge serrée, je les entends tous partir et moi, je tourne en rond dans le box. Problèmes de batterie et de démarreur, quand enfin, je peux prendre la piste, nous avons pratiquement une heure de retard. Mon premier relais ? à oublier. Trop énervé, je n'arrive pas à me concentrer et à aligner des tours propres. Je préfère laisser la moto à mon coéquipier.

Drôle de course. A chaque ravitaillement, il faut rentrer la moto dans le box pour redémarrer au boost et il y a cette durite d'essence qu'il faut changer. Il pleut maintenant à grosses gouttes. Sortie du pace car suite à une chute. Nous décidons de faire rentrer Johnny pour monter les pneus pluie. Mais il ne passe plus. Chuton pour lui aussi. Cette fois, les polys sont à changer.

Et je repars. Malgré la pluie battante, les 4 derniers relais se passent bien pour nous. Nous faisons tous deux de bons chronos mais nous sommes hors course depuis le début. Il y a beaucoup de chutes et d'abandons. La piste est détrempée et certaines portions du circuit sont très piégeuses. Pour finir, on a même droit à des averses de grêles et des bourrasques de vent et et à l'heure du  drapeau à damiers, tout le monde est bien content.

Mais les ennuis ne sont pas terminés. De retour sur le paddock,le spectacle n'est pas terrible. Le vent a fait voler le barnum et toutes les affaires sont éparpillées dans l'eau. La moto d'un mécano est tombée, demi guidon cassé. Même après la course, il y a encore de la mécanique à faire !

Nous finissons la soirée tassés sous une toile de tente à refaire la course, comme d'habitude. C'est sûr,avec des pneus tout neufs et une piste froide, je n'aurais pas dû mettre autant de gaz pour les tours de chauffe. Nous sommes d'ailleurs plusieurs à nous être faits piéger de cette façon. En tout cas, cette fois, on a manqué le départ mais on est à l'arrivée grâce à tout le team qui n'a pas ménagé ses efforts pour nous permettre de rouler.

Maintenant, l'objectif, c'est la prochaine course : Les 600 miles du DCF au Vigeant.    

Classement des essais
 

Classement de la course