LES 600 MILES 2004-LE VIGEANT

Ce week-end, il va falloir assurer grave car, en plus de notre course, 2 des mécanos du team ont décidé de franchir le pas et se sont engagés aux 300 miles. A force de voir les autres rouler, ça finit par démanger !

Le soleil est au rendez vous dès le vendredi. Chacun se fait sa petite séance d'essai, histoire de prendre contact avec la piste et de régler les motos. La 996 tire beaucoup trop long sur ce circuit, on se retrouve en première dans certaines courbes; il va falloir revoir la démultiplication.

La soirée se termine. Nous avons installé le stand qui va nous servir pour les 2 courses, les motos sont prêtes et tout le monde commence à bailler autour de la table. C'est vrai que la journée a été  bien remplie. Première série demain à 8 heures.

Samedi matin, les séances qualifs s'enchaînent. S'agit pas de se louper dans le timing! Nos pilotes 300 sont qualifiés et la 996 est en 26ème position pour les 600.

Pas le temps de s'endormir, il est déjà l'heure de se préparer pour les 300 miles. J'enfile le bleu car aujourd'hui, c'est moi le mécano. Le temps est superbe, ils en ont de la chance pour leur première course.

Le départ se passe bien, leur course aussi. En fait, à part les ravitaillements, je n'ai pas touché un outil et dans le stand, l'après-midi a été bien calme.

J'espère que ce sera la même chose demain.

Un petit apéro pour fêter ça, et on y retourne. Eh oui,les gars, il y a encore du boulot à faire sur la 996. Faudrait pas oublier qu'il y a une autre course demain. Direction le box !

Dimanche matin,évidemment, il se met à pleuvoir après le warm-up. On monte les pneus pluie et c'est donc sous l'eau que le départ va avoir lieu.

Je fais un départ hyper prudent. Une chute comme à Dijon, ça calme. Pas question de prendre des risques et tant pis si je perds quelques places. Surtout que les pneus pluie que je teste aujourd'hui sont plus que moyens et que la moto part en travers. Il y a d'ailleurs pas mal de chutes en ce début de course, il s'agit de rester sur ses roues.

Après le deuxième relais, nous sommes en 17ème position. Le ciel se dégage, on monte les pneus mixtes. On va enfin pouvoir rouler sur le sec.

Il reste 3 tours dans le 4ème relais et mon coéquipier doit avoir un problème car la moto ne  passe plus. Renseignements pris, il est en panne d'essence. Surprenant.  Et pour bien faire, à l'endroit du circuit le plus éloigné des stands. Il n'y a plus qu'à attendre que le pauvre ramène la moto surtout qu'il va souffrir avec la chaleur qu'il fait maintenant. Mais il ne lâche le morceau et nous récupérons la moto au bout d'une heure. Un capteur débranché et la 996 a consommé plus que  prévu.  Nous avons sombré dans les profondeurs du classement. Je prends le relais suivant. La moto tourne nickel. Et soudain, les commissaires de piste me présentent  le  drapeau noir. Une grosse fumée s'échappe de la moto.

Et non! Ce n'est que la durite du reniflard d'huile qui fuit. Tout le monde retrouve le sourire. Le temps de la changer et mon collègue, remis de sa séance de poussette, reprend le guidon.

Il nous reste 2 heures pour grappiller quelques places dans le classement et la course se termine sans problème.

Classement des essais
 

Classement de la course